Étape 6 : Les vocations

Observe bien l’image et interroge-toi : 

  • Que représentent ces différents personnages ?
  • Quelles vocations connais-tu ? En as-tu déjà rencontré ?
  • Est-ce possible de s’engager pour toute une vie ?
  • Quelle est la mission de l’Eglise ?

Il y a différentes vocations dans l’Eglise, presque une par personne ! Chacun est une vocation unique car nous sommes tous différents et réellement uniques aux yeux de Dieu. « Chacun est le fruit d’une pensée de Dieu » disait le pape Benoit XVI.

Nous pouvons sentir un appel pour tel ou tel métier, pour tel ou tel domaine, parce que nous voulons par exemple nous donner au service des jeunes, dans l’éducation ou au service des malades dans le domaine de la santé.

Mais il y a aussi la vocation qui sera l’engagement de toute notre vie !
Pour le découvrir, il faut d’abord repérer nos talents, nos charismes, nos dons. Il est donc nécessaire d’apprendre à se connaître soi-même. On peut se demander ensuite ce que nous aimons, ce qui nous attire : pour quoi est-ce que nous avons le plus de goût ? Ensuite, il y a ce pour quoi nous nous sentons appelés à faire « pour les autres ». Le sens de la vie n’est pas de « se servir » mais de servir. On peut se demander aussi quels sont les cris et les injustices du monde qui nous touchent.

Soit vis à vis de quelqu’un dans le mariage, pour l’aimer et prendre soin d’elle jusqu’au bout, en fondant une famille, en devenant une petite cellule d’Eglise pour annoncer l’Evangile. Pour accueillir aussi des enfants, les éduquer, les aimer.

Il y a la vocation de prêtre, pour être une image de Jésus dans le monde, qui a donné sa vie pour tous et qui continue aujourd’hui de se donner dans l’Eucharistie et de pardonner les péchés ! Le Seigneur Jésus agit d’une manière particulière dans la vie du prêtre qui a donné toute sa vie pour Lui, afin de rester proche de son Eglise, pour la conduire, la nourrir, la rendre sainte, pour enseigner, pour annoncer l’Evangile à ceux qui ne le connaissent pas.

Il y a aussi les vocations religieuses pour donner toute sa vie au service de Dieu et des hommes, à travers un service, par exemple pour les plus pauvres, les malades, les enfants… Il y a des grandes familles religieuses comme les franciscains, les dominicains, le Carmel… Il y a les vocations monastiques pour donner toute sa vie à Dieu en priant pour le monde et en vivant une vie en retrait (moine ou moniale). On vit en communauté, on prie beaucoup, on a un travail manuel, on accueille mais souvent avec un enracinement au même endroit toute la vie.

Il y a aussi des personnes célibataires qui consacrent leur vie à Dieu mais qui restent dans le monde, pour être proches de tous et travailler avec tout le monde, être tout simplement frère et sœur au quotidien mais en ayant tout de même « consacré » sa vie au Seigneur. Il y les Vierges consacrées, les laïques consacré(e)s.

Il y a ceux qui sont célibataires et sont engagés dans leur travail, dans leur paroisse, tout simplement et discrètement, au service de Dieu et des hommes.

Toutes ces vocations sont des réponses à des appels de Dieu, au fil de notre vie, pour être des signes de sa présence et de son amour dans le monde. On ne reçoit pas une vocation pour soi mais pour les autres !

Une vocation n’est jamais quelque chose qui nous contraint de l’extérieur mais que l’on choisit librement, cela vient du plus profond de nous-même et correspond parfaitement à ce que nous sommes. C’est librement que nous engageons toute notre vie sur un chemin. On peut demander à Dieu de nous éclairer sur notre appel propre !

Toutes ces vocations, dans leur diversité, font la beauté de l’Eglise et reflète quelque chose de la beauté du Christ et la richesse de sa personne ! Personne ne représente le Christ a lui tout seul, on a besoin les uns des autres pour saisir la grandeur de son mystère et on n’aura jamais fini.

Appelés à une mission !


Textes

1ère lettre de saint Paul aux Corinthiens 13, 1-7
« J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout ».

Journée mondiale de prière pour les vocations le dimanche 3 Mai 2020

 

Youcat n°138  Comment l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique est-elle structurée ? 

Dans l’Eglise, on distingue des laïcs et des clercs (clergé). En tant qu’enfants de Dieu, ils ont la même dignité. Bien que différentes, leurs tâches sont d’égale valeur. La mission des laïcs est d’orienter le monde entier vers le Royaume de Dieu. Des ministres ordonnés (les clercs) leur sont associés ; ils ont la responsabilité de gouverner l’Eglise, d’enseigner et de sanctifier. Dans l’une et l’autre catégorie, il existe des chrétiens consacrés à Dieu d’une manière particulière par la pauvreté, la chasteté et l’obéissance (dans les ordres religieux par exemple). 

Tout chrétien a le devoir de témoigner de l’Evangile par sa propre vie. Mais chacun marche avec Dieu à sa manière. A certains, il confie la mission de laïcs afin qu’ils construisent le Royaume de Dieu au milieu du monde par leur famille et leur profession : il leur donne par le baptême et la confirmation tous les dons de l’Esprit-Saint  dont ils ont besoin a d’autres confirmés, il confie la charge de pasteurs : ils doivent gouverner son peuple, l’enseigner et le sanctifier. Personne ne peut avoir l’audace de s’attribuer cette fonction : le Seigneur lui-même doit lui donner et , par le sacrement de l’ordination, lui transmettre la puissance divine qui lui permettra d’agir au nom du Christ et de célébrer les sacrements.

 

Youcat n°145 Pourquoi Jésus veut-il qu’il y ait des chrétiens qui s’engagent à vivre pour toujours dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance ? 

Dieu est amour. Il désire aussi notre amour. Une manière de se donner à Dieu par amour est de vivre comme Jésus – c’est-à-dire pauvre, chaste et obéissant. Celui qui vit ainsi à la tête, le cœur et les mains libres pour Dieu et les hommes. 

Il y a des hommes et des femmes qui se laissent totalement conquérir par Jésus, si bien qu’ils abandonnent tout pour Dieu à cause du Royaume de Cieux (Mt 19, 12) – même des dons aussi beaux que leurs avoirs, leur autonomie, l’amour conjugal. Cette vie selon les conseils évangéliques dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance montre à tous les chrétiens que le monde n’est pas tout. Ce n’est que le « face à face » avec l’époux divin qui rendra l’homme définitivement heureux.

 

Youcat  n°265  Le mariage est-il une vocation pour tous ?

Tous ne sont pas appelés à se marier. Des célibataires peuvent aussi avoir une vie épanouie. A certains d’entre eux, Jésus indique un chemin particulier ; il les invite à vivre en célibataires « à cause du Royaume des Cieux ».

Beaucoup de personnes célibataires souffrent de solitude, et la ressentent comme un manque  ou un désavantage. Celui (ou celle) qui n’a pas le souci d’un conjoint ou d’une famille bénéficie de liberté et d’indépendance. Il a le temps de faire des choses intéressantes et importantes, qu’il ne ferait pas s’il était marié. Il est possible que Dieu lui demande de s’occuper de ceux qui sont délaissés de tous. Il n’est pas rare que Dieu appelle une telle personne à venir tout près de lui. C’est les cas lorsque l’on ressent en soi le désir de renoncer à un conjoint « à cause du Royaume des Cieux ». Cette vocation pour un chrétien n’équivaut jamais à un mépris du mariage ou de la sexualité. Le célibat volontaire ne peut se vivre que dans l’amour et par amour, comme signe fort que Dieu est plus important que tout. Le célibataire renonce à la relation sexuelle, mais pas à l’amour ; d’un cœur passionné, il va à la rencontre du Christ, l’époux qui vient (Mt 25, 6).