Étape 3 : La liberté pour choisir

Observe bien l’image et interroge-toi : 

  • C’est quoi la liberté pour toi ? Et selon Jésus, qu’est-ce que c’est la liberté (faire tout ce que je veux / vouloir ce que je fais, faire le bien ) ?
  • Comment t’y prends-tu pour faire des choix ?
    Est-ce difficile pour toi de faire des choix ? Pourquoi ?

Les chemins expriment les différents choix que nous pouvons faire, les sommets les buts à atteindre. La sainteté est un sommet ! La carte, le sac, les chaussures, les moyens que nous utilisons pour réussir notre route.

Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance, il nous a voulu libres, capables de faire des choix (nous pouvons prendre différents chemins).

Nous avons un corps, une âme, un esprit.
Le corps, c’est notre matière, notre chair. Il y a aussi les émotions, les sentiments, notre zone affective. L’âme est ce qui donne vie à notre corps. Sans âme, le corps devient un cadavre ! L’esprit, c’est en notre âme, notre intelligence, notre mémoire, notre imagination et notre volonté, c’est à dire notre capacité à aimer et à décider.

Dans la vie, on ne fait pas n’importe quoi, on ne prend pas n’importe quelle décision.
Qu’est-ce qu’on cherche ? On cherche ce qui est Bien, ce qui est Bon, ce qui est Vrai !

Pour faire un choix, j’utilise mon intelligence, je réfléchis, je cherche. Je peux demander conseil. Je peux me souvenir de mon expérience, de mes précédents choix (j’ai déjà fait ceci, ça a aboutit à cela…). Je peux imaginer les conséquences de mon choix. Je peux essayer de sentir si cela me met en paix et me donne une joie profonde du cœur. Au contraire, je peux sentir si cela me trouble, me donne de l’amertume ou de la tristesse. Il y a ainsi des indices qu’un choix est bon ou mauvais. Parfois on choisit entre des possibilités qui sont toutes bonnes. Je peux alors me demander : qu’est-ce qui va me faire grandir ou faire grandir les autres ? Parfois il faut faire des choix exigeants, qui coûtent, mais on sent qu’à la fin on va être récompensés ! C’est l’image des sommets, prendre ce chemin est difficile mais on sait qu’une fois arrivés en haut, on aura une vue magnifique, on aura un sentiment de plénitude, on goûtera la vraie joie. Un jeune bienheureux italien, Pier Giorgio Frassati, aimait beaucoup les randonnées en montagne. Pour lui, c’était l’image de la vie : il faut viser les sommets, sa devise était « toujours plus haut », en italien : verso l’alto 

Pour nous chrétiens, être libre, cela veut dire choisir le bien. Quand nous choisissons le mal, nous sommes esclaves du mal et nous sommes de plus en plus ligotés !

En choisissant le bien, la vérité, nous grandissons bien, nous devenons de plus en plus libres, nous restons proches de Dieu qui a dit « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6).

Appelés à choisir le bien !


Textes

Lettre de saint Paul aux Galates (5, 13-24)
“Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi est accomplie dans l’unique parole que voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres. Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.

Pape François, le discernement (Gaudete et Exsultate, n°166)
Comment savoir si une chose vient de l’Esprit Saint ou si elle a son origine dans l’esprit du monde ou dans l’esprit du diable ? Le seul moyen, c’est le discernement qui ne requiert pas seulement une bonne capacité à raisonner ou le sens commun. C’est aussi un don qu’il faut demander. Si nous le demandons avec confiance au Saint Esprit, et que nous nous efforçons en même temps de le développer par la prière, la réflexion, la lecture et le bon conseil, nous pourrons sûrement grandir dans cette capacité spirituelle.

Bienheureux Pier Giorgio FRASSATI ( 1901 – 1925)

 

Youcat n°286 Qu’est-ce que la liberté, et pourquoi est-elle là ?

La liberté est un don de Dieu qui permet de déterminer soi-même ce que l’on veut faire. La liberté est le contraire du déterminisme.

Dieu nous a créés en hommes libres et veut notre liberté, afin que, de tout notre cœur, nous options pour le bien, pour le « bien » suprême –  donc pour Dieu. Plus nous faisons le bien, plus nous devenons libres.

 

Youcat n°290 Comment Dieu nous aide-t-il à devenir des hommes libres ?

Le Christ veut que nous soyons vraiment libres (Ga 5, 1), et que nous soyons capables de nous aimer en frères et sœurs. C’est pourquoi il nous donne l’Esprit Saint, qui rend libre et affranchit des puissances du monde et donne la force de vivre amour et responsabilité.

Plus nous péchons et plus nous ne pensons qu’à nous, plus nous avons du mal à nous épanouir en êtres libres. En nous livrant au péché, nous ne parvenons plus à faire le bien et à vivre l’amour. L’Esprit Saint vient dans nos cœurs pour nous donner un cœur plein d’amour pour Dieu et pour les hommes.

 

Youcat n°291 Comment une personne peut-elle discerner si son agir est bon ou mauvais ?

L’homme est en mesure de distinguer les bonnes des mauvaises actions parce qu’il est doté d’une raison et d’une conscience, qui lui permettent de juger clairement.

Trois éléments peuvent nous guider à distinguer les bonnes des mauvaise actions :

1 Ce que je fais doit être bon ; une bonne intention ne suffit pas. Un cambriolage de banque est toujours grave, même si je le fais dans l’intention de donner de l’argent à des pauvres.

2 Même si ce que je fais est bon, toute mon action devient mauvaise, si je l’ai accomplie dans une mauvaise intention. Par exemple : si je raccompagne une vielle dame jusqu’à sa maison, c’est bien. Mais si ne je le fais que dans l’intention d’un futur cambriolage, tout ce que j’ai fait est une mauvaise action.

3 Les circonstances de l’action peuvent diminuer la responsabilité, mais ne changent rien au caractère de bonté ou de malice d’un acte. Frapper sa mère est toujours mal, même si sa mère n’a jamais montré beaucoup d’amour.